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J’étais malade et vous m’avez visitez !

En février 2024 j’ai visité la Maison Barnabé après l’avoir repérée sur internet alors que j’avais démissionné de toutes mes activités institutionnelles. Lundi de pâques, le 2 avril, j’ai intégré comme premier pensionnaire ce vaste chantier au Château de Vauvert.

Au terme d’un séjour de cinq mois je peux dire que participer à la rénovation d’un bâtiment m’a permis de me vider la tête. De passer du cérébral (l’écriture d’un livre) au corporel par des travaux quotidiens, un peu de vélo le week-end. J’ai repris la célébration eucharistique avec bonheur dans la chapelle temporaire, tout en rénovant la voute de la future chapelle. Installation d’une chambre où j’ai pu loger ainsi que d’une cuisine communautaire qui va bientôt voir le jour. Les travaux appelant d’autres travaux, de la restauration à l’entretient l’important n’est pas de faire, mais de faire bien. Satisfaction du travail accompli le soir avant de prier Complies. J’ai appris l’utilité des outils et du bon matériel, beaucoup de techniques transmises et expliquées comme par exemple dans un atelier couture ou marqueterie, qui m’ont fait grandir en compétences. Je songe aux bons plats que j’ai appris à cuisiner.

Une session en début de séjour permet d’évaluer les besoins en « travaux intérieurs ». Chacun là où il en est, respecté, sans intrusion collabore avec l’équipe des bénévoles, formés et volontaires pour ce nécessaire projet qui a encore besoin de financements pour se déployer complètement. L’écoute et l’adaptation à la situation de chacun, sans imposer, sans juger, constituent l’âme de la Maison Barnabé destinée à l’accueil d’une dizaine de prêtres. Le très obéissant Golden Retriever, Urgo contribue aussi à l’ambiance, familiale et communautaire autour d’un café lors des pauses régulières. Un entretien hebdomadaire permet de poser l’évolution de notre état d’esprit au fur et à mesure et de préciser l’organisation au quotidien, les repas en commun, la participation à telle ou telle proposition, les temps de repos nécessaires.

Je retourne vers mon diocèse d’ordination motivé pour me remettre au service après ce temps prolongé sous le soleil de Camargue, ses flamands roses et ses plages. Avec dans le cœur un grand merci à Hina et Olivier pour leur aptitude à solutionner chaque situation, ainsi qu’à l’équipe des bénévoles et aux donateurs. Comme nous l’enseigne Jésus, le moindre verre d’eau, un regard, une parole, un service, un don : tout ce qu’on offre aux autres se transforme en bénédictions pour Soi. « J’étais malade et vous m’avez visitez ! »