La dimension corporelle :
Retrouver une hygiène de vie
Soin du corps
Créé à l’image de Dieu, l’homme est un être à la fois corporel et spirituel. Le récit de la Genèse l’affirme dans un langage symbolique « le Seigneur Dieu fit le ciel et la terre, il modela l’homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint un être vivant » (Gn 2, 7). La personne humaine dans son intégralité est créée à l’image de Dieu. Le corps de l’homme fait partie de la dignité de l’image de Dieu. Ce corps que le Christ a assumé est appelé à ressusciter au dernier jour.
Un rythme de vie équilibré, l’hygiène de vie, le travail manuel aident à retrouver l’estime de son corps et à entrer dans la louange de toute la création comme le dit le Concile Vatican II « Corps et âme, mais vraiment un, l’homme est, dans sa condition corporelle même, un résumé de l’univers des choses qui trouvent ainsi, en lui, leur sommet, et peuvent librement louer leur Créateur » (GS 14, 1).
Soutenus par la vie de la maison Barnabé et avec l’aide de professionnels, les prêtres sujets à de mauvaises habitudes ou des addictions peuvent trouver un chemin de croissance.
Le travail manuel
Le livre de la Genèse nous présente le travail comme voulu par Dieu pour associer l’homme à son œuvre de création.
Le travail a été sanctifié par Jésus dans l’atelier de Joseph, l’artisan de Nazareth GS 22,2 «Par son Incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni Lui-même à tout homme, il a travaillé avec des mains d’homme… »
La liturgie nous donne un résumé de la façon dont la tradition chrétienne comprend le travail. Aux laudes du mardi de la troisième semaine du temps ordinaire, l'office se conclut par ces mots : « Dieu qui ne cesse de créer l'univers, tu as voulu associer l'homme à ton ouvrage ; regarde le travail que nous avons à faire : qu'il nous permette de gagner notre vie, qu'il soit utile à ceux dont nous avons la charge et serve à l'avènement de ton Royaume. »
Cette oraison rend attentif à trois dimensions de tout travail humain
- le travail est d'abord un moyen pour l'homme de subvenir à ses besoins ;
- il a aussi une fonction d'utilité sociale
- enfin, il est au service du projet de Dieu et de son Règne de justice et de paix à venir.
Jean-Paul II va jusqu'à affirmer que le travail rend présent ce Royaume sur terre. Même le travail le plus humble peut contribuer à préparer la venue des temps nouveaux.
Enfin, le travail, particulièrement le travail manuel comme le jardinage peut avoir une dimension thérapeutique
Équilibre de l’alimentation
Pour rebooster son moral et lutter contre la déprime qui se caractérise par des envies moindres de faire les choses, il est judicieux de faire attention à son alimentation. Une bonne alimentation joue un rôle essentiel sur notre santé et il y a un lien entre ce que l’on mange et le fonctionnement du cerveau. Par exemple les aliments riches en oméga-3 stabilisent l’humeur, et ceux riches en magnésium œuvrent contre la déprime.
La maison Barnabé est le lieu pour retrouver un équilibre alimentaire favorable et apprendre à le conserver par la participation aux menus, aux courses et à la cuisine.
L’âme
Développer la connaissance de soi au niveau psychologique
La maison Barnabé propose un chemin de reconstruction et de connaissance de soi pour permettre, si possible, aux personnes accueillies de comprendre l’origine des mécanismes psychologiques qui les entravent, mais surtout d’apprendre comment dépasser les effets induits par ces mécanismes psychologiques. Cet accompagnement se fait par des professionnels extérieurs à la maison.
Une raison guidée par la prudence
La maison Barnabé favorise ce qui peut donner le goût de l’étude, ce qui peut donner de la matière à l’intelligence pour qu’elle contemple le beau, le bon et le vrai : bibliothèque sessions de formation (notamment sur la Théologie du Corps).
Une volonté fortifiée par la justice
De même, la maison Barnabé favorise ce qui permet de retrouver le goût de l’effort dans la vie quotidienne de la maison, dans les tâches les plus simples.
Force et tempérance pour affermir et gérer l'affectivité
Par le travail sur lui, conjointement à l’accompagnement dans la maison, le prêtre/religieux est amené à donner une juste place à son affectivité, à son corps et à ses émotions.
La dimension spirituelle et fraternelle
Le pape François s’adresse ainsi aux prêtres dans sa lettre du 4 août 2019 : « Plus qu’un choix de notre part, la vocation est la réponse à un appel gratuit du Seigneur. Il est bon de revenir inlassablement sur ces passages de l’Évangile où nous voyons Jésus prier, choisir et appeler des disciples pour être “avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle” (Mc 3, 14) ».
La première mission du prêtre ou du religieux est d’être près du Maître. Les difficultés rencontrées peuvent avoir rendue difficile la vie spirituelle du prêtre. Le rythme de la maison, avec la prière liturgique et des temps de prière personnelle, aide les prêtres à retrouver le goût de l'intériorité et de la prière pour être disponibles pour la mission.
La dimension de la vie fraternelle est centrale dans la vie du prêtre. Elle se vit avec tous les baptisés. Nul n'est père s'il n'est pas d'abord humblement frère avec tous, laïcs, consacrés, ministres ordonnés. La "fraternité sacerdotale" n'est pas moins importante, elle s'enracine dans la mission et le sacrement de l’Ordre.
Dans la même lettre du 4 août 2019, le pape François invite les prêtres à :« renforcer les liens de fraternité et d’amitié dans le presbyterium et avec votre évêque, en vous soutenant mutuellement, en prenant soin de celui qui est malade, en allant à la recherche de celui qui s’est isolé, en appréciant et en apprenant la sagesse de l’ancien, en partageant les biens, en sachant rire et pleurer ensemble. Combien sont nécessaires ces espaces ! » Le prêtre/religieux peut avoir souffert dans ses relations avec ses frères. La maison Barnabé veut être un de ces espaces où se vit cette fraternité.